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Le passage du cyclone Belal a fait un quatrième mort à La Réunion

Quarante-huit heures après le passage du cyclone Belal, qui a durement frappé La Réunion, l’inventaire des dégâts commence, mercredi 17 janvier. Le cyclone – qui n’a pas atteint le stade, redouté, de cyclone tropical intense – a entraîné la mort de quatre personnes.
Le gouvernement décrétera en début de semaine prochaine la procédure accélérée pour reconnaître l’état de catastrophe naturelle dans l’île de l’océan Indien, a annoncé mercredi le ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, sur X, alors qu’il visitait l’exploitation agricole d’un maraîcher au Tampon, dans le sud du territoire ultramarin.
« Une procédure très simplifiée » permettra de « déclencher des dédommagements très importants », a assuré à la presse le ministre, arrivé mercredi matin dans l’île. « Ce sera le plus rapide possible. »
Le passage du cyclone Belal a durement frappé le secteur agricole et les professionnels du secteur ont dit espérer une reconnaissance rapide de l’état de catastrophe naturelle. Plusieurs communes, parmi les plus touchées, ont exprimé des demandes similaires.
Une quatrième personne est morte sur l’île, a-t-on appris mercredi auprès de la police et de la préfecture. Agé d’une cinquantaine d’années, cet homme est mort d’une intoxication au monoxyde de carbone mardi soir à son domicile de Saint-André (Nord), où il avait mis en marche son groupe électrogène en raison des coupures d’électricité causées par la tempête. Sa compagne, également âgée d’une cinquantaine d’années, a été gravement intoxiquée et hospitalisée dans un état grave, selon une source policière.
Lundi, un premier corps sans vie avait été retrouvé à Saint-Gilles-les-Bains (Ouest), durant les premières heures du passage du cyclone, puis deux autres, mardi, dont l’un dans une cabane en tôles au Tampon. Ces deux dernières personnes « auraient refusé l’hébergement d’urgence », avait précédemment déclaré Gérald Darmanin, qui a précisé mercredi qu’il y avait « des zones que nous n’arrivons pas encore à joindre ».
En sillonnant la route du Littoral, l’un des principaux axes routiers de l’île de Saint-Denis à Saint-Pierre (Ouest), loin d’un paysage de désolation, il ne reste que quelques traces du cyclone encore visibles : des feuilles et des branches, poussées sur le bas-côté de la chaussée. Arrivé dans une caserne de Saint-Pierre avec trente-cinq agents, le lieutenant Raphaël Ageneau confirme que « c’est plutôt la végétation qui a été touchée par les vents violents », pointant du doigt un palmier couché par le vent dans la cour de la caserne.
Il fait partie d’un détachement de quelque 140 agents de la sécurité civile, de pompiers, de gendarmes, ainsi que d’agents du gestionnaire Enedis, arrivés mardi en fin d’après-midi de Brignoles (Var) et de Mayotte pour prêter main-forte aux secours locaux. Des missions de reconnaissance sont lancées dès mercredi matin, « car tout n’a pas encore été fait en profondeur », et certaines habitations pourraient encore être coupées des principales routes, explique M. Ageneau.
« Quarante-deux pour-cent des habitants n’ont plus Internet, 40 % des antennes-relais sont hors service, 32 % des foyers n’ont pas d’électricité, 17 % ont un accès compliqué ou impossible à l’eau, et 7 % ne reçoivent plus la TNT et la radio », avait énuméré le préfet, mardi, lors d’un point de presse.
De Paris, M. Darmanin avait « salué les services de l’Etat en lien avec les collectivités locales » qui ont permis de « sauver de très nombreuses vies ». Le dernier cyclone « intense » ayant touché La Réunion – un stade que n’a finalement pas atteint Belal – était Bejisa, aux tout premiers jours de 2014.
Le Monde avec AFP
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